Cinéalma : l’actrice Biyouna présente à Carros mardi soir
Mardi 17 octobre, 20h45, salle Juliette Gréco
Dans le cadre du festival Cinéalma, l’âme de la Méditerranée, l’actrice, chanteuse et danseuse algérienne Biyouna sera présente mardi soir à Carros pour échanger avec le public autour du film À mon âge, je me cache encore pour fumer, réalisé par Rayhana et diffusé à la salle Juliette Gréco à 20h45. Véritable icône populaire au Maghreb, Biyouna a un lien particulier avec Carros et le festival Cinéalma. Elle était en effet la marraine de l’édition 2007 et un autre de ses films, La source des femmes, fut présenté lors de l’édition 2011. Au terme de la projection de mardi soir, le public pourra donc échanger en toute convivialité avec elle. En revanche, la réalisatrice Rayhana, initialement prévue, ne pourra être présente.
Biographie :
D’origine algérienne, Biyouna est à la fois chanteuse, danseuse, animatrice et actrice. Elle s’intègre très tôt dans plusieurs troupes de chant et de danse, avant d’en diriger une elle-même avec une amie. C’est à 17 ans qu’elle commence à danser et chanter dans des cabarets importants d’Alger, et à 19 ans elle travaille déjà pour le cabaret Copacabana, très réputé. En 1973, alors qu’elle visite les studios de télévision d’une chaine algérienne, le réalisateur Mustapha Badie la remarque et lui propose de faire des essais pour un rôle dans le téléfilm La grande maison. Biyouna passe l’audition et réussit à convaincre toute l’équipe par son charme. Ce premier rôle la rend célèbre, ce qui lui permettra par la suite d’obtenir d’autres rôles pour la télévision. Jamais elle n’a quitté le sol algérien, jusqu’au jour où le réalisateur Nadir Moknèche, en 1999, lui propose le rôle de Meriem dans Le Harem de Madame Osmane, comédie dramatique qui se passe pendant la guerre civile d’Alger. Ce projet est suivi du long métrage Viva Laldjérie, tourné en 2003. Biyouna rencontre le public français sans pour autant oublier celui de son pays natal, dans lequel elle continue de s’illustrer au cinéma et à la télévision. Elle n’oublie pas non plus sa première passion, le chant, Biyouna enregistrant un album en 2001, Raid Zone. On la voit également participer au spectacle de Fellag Opéra d’Casbah, mis en scène par Jérôme Savary. En 2007, elle retrouve le réalisateur Nadir Moknèche avec Délice Paloma, dans lequel elle tient le rôle principal et original de Madame Aldjeria, une célèbre mafieuse. En plus du cinéma et de la télévision, elle commence à toucher aux plateaux de théâtre en 2007, en jouant le rôle du Coryphée dans la pièce Electre de Sophocle. En 2009, on la voit également sur scène au Vingtième théâtre dans la pièce La Célestine, où la comédienne joue le rôle éponyme. Le scénariste et réalisateur Radu Mihaileanu confie à Biyouna, en 2011, le rôle de femme “gréviste de l’amour” dans sa nouvelle comédie dramatique La Source des femmes. Le film a été nommé dans plusieurs catégories du Festival de Cannes, dont celle de la Palme d’or et du Prix du Jury.